https://www.youtube.com/watch?v=R2iPue0sGg4
Zora la rousse, ton lit est fait de mousse. l'aventure en 13 épisodes diffusée en 1981 sur Recré A 2 fait encore rêver les quadras que nous sommes. Les personnages ont de drôles de gueules, les hommes la moustache, les femmes aussi sur les marchés. C'est d'ailleurs là que tout commence quand l'orphelin, Branko ramasse un poisson tombé et se fait accuser de voleur à tord par un moustachu aux ordres du maire. Zora la rousse lui vient en aide avec sa bande, les Uscoques (une référence aux pirates serbes). Cinq gamins vagabonds abandonnés qui vivent de vols mais avec une vraie morale, ne voler qu'aux riches...
Et oui, nous sommes dans les années 30 aux bords de l'Adriatique et le tournage se fait dans l'ex Yougoslavie communiste née sous Tito. L'idéologie libertaire et même féministe transparaît l'air de rien dans ce téléfilm qui semble un peu vieillot. La chef de bande est une fille déterminée Zora (une albanaise dans l'histoire) teinte en rousse pour les besoins du tournage -Et non Zora la rousse n'était pas rousse !!!-
A 14 ans, la jeune comédienne Lidija Kovačević joue pieds nus pour les besoins de la production et a été choisie car elle a l'âme d'un chef. Ce sera seul rôle mais Zora reste dans le cœur des quadras car ses escapades dans une cachette au du fond du bois ou dans un château abandonné collent avec les aspirations de liberté des enfants de 10-15 ans.
Il y a tout pour plaire aux enfants, le rite de passage pour être accepté dans la bande : planter un couteau le plus vite possible entre les doigts de sa main écartée. Branko le réussit mêle si Douro, jaloux de la bande le bouscule. Mais Zora veut Branko dans sa bande. Elle a un peu le béguin pour Branko surtout quand celui-ci tourne autour de Zlata, la belle riche, fille du maire.
La bande va être sans cesse poursuivi à coup de sifflets et de bâtons par deux policiers débraillés, Dordevic et le gros essoufflé et bête Begovic. Mais sur leur chemin, Zora et sa bande va trouver le gentil boulanger qui leur laisse le pain...rassi, et surtout le pêcheur au grand cœur. Car ce dernier lutte contre la capitalisme, la grosse société de pêche. Une histoire de poisson car au final, Zora terminera comme aide aux pêcheurs après que le maire et les notables aient absous la bande de tous ses pêchés et ses vols.
Dans les coulisses, il paraît que les enfants un peu turbulents ont cassé une jambe au réalisateur. Que le rôle du prêtre au début a gêné un peu la production communiste. On apprend que Zora, Lidjia vit aujourd'hui à Belgrade avec son fils et qu'elle est professeur de serbe. Son fils n'a jamais vu la série.